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débuts sur la Lézarde
Claire, il y a 4 ans | |
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En 1988, François a fondé le club d’aviron avec Alain Cornut-Gentille, au sein du Club Nautique Caudebecquais, club de voile (dériveurs). Eux seuls savaient ramer, François avait appris en 1969-1971 au club de Rouen, CNAR. En 1971, il a fait la course universitaire en 4 de pointe, à laquelle leur yolette est arrivée 2ème … de 2 yolettes ! J’étais la seule supporter ! En 1988, donc, nous avons acquis 3 ou 4 vieilles yolettes sadac (pelles en bois, colliers en cuir…) et Parenthèse (une barque en bois construite par Alain pour un rameur avec siège roulant, et barreur). Elle n’allait pas vite surtout quand un débutant essayait de ramer. Mes premières sorties ont été difficiles : Nous faisions une fausse pelle tous les 5 à 10 coups, et nous revenions avec le dessus des mains en sang. Quand nous allions au Pont de Brotonne ou à la statue de Victor Hugo, nous étions ravis ! Heureusement, j’avais un grand plaisir à être sur l’eau, car l’aspect glisse était plutôt un peu brutal. Un rameur (Jean-Pierre) a atterri sur les genoux de celui qui était derrière lui… Notre 1ère grande sortie a été jusqu’à la petite cale de la Mailleraye, j’étais en 4 de pointe avec François N et sa fille Chloé ! Dans les années 90, nos enfants ados ramaient presque tous, c’était très familial. Les 3 nôtres (Guillaume, Etienne et Damien), ceux de François N (Chloé et Martin), les 2 filles de Daniel et Pascale (qui habitent près du club) et d’autres jeunes de Caudebec, puis les enfants de Martine et de Marie-Sylvie… Mes plus beaux souvenirs de glisses d’aviron : le tour du golfe du Morbihan en plein courant et la première remontée Honfleur-Caudebec en partant de la plage d’Honfleur en moins de 3h par marée de 120… et aussi avec une « championne américaine » en stage d’arts au musée de Caudebec, qui m’a appris la glisse et la technique, et la transpiration ! François a adoré l’embarquement sur la plage d’Honfleur en début de marée montante (nous étions plus haut que la Seine, avec une cascade au rail entre la plage et la Seine), la bucolique descente de la Risle et les 4 ou 5 traversées de Paris. En 1988, François a fondé le club d’aviron avec Alain Cornut-Gentille, au sein du Club Nautique Caudebecquais, club de voile (dériveurs). Eux seuls savaient ramer, François avait appris en 1969-1971 au club de Rouen, CNAR. En 1971, il a fait la course universitaire en 4 de pointe, à laquelle leur yolette est arrivée 2ème … de 2 yolettes ! J’étais la seule supporter ! En 1988, donc, nous avons acquis 3 ou 4 vieilles yolettes sadac (pelles en bois, colliers en cuir…) et Parenthèse (une barque en bois construite par Alain pour un rameur avec siège roulant, et barreur). Elle n’allait pas vite surtout quand un débutant essayait de ramer. Mes premières sorties ont été difficiles : Nous faisions une fausse pelle tous les 5 à 10 coups, et nous revenions avec le dessus des mains en sang. Quand nous allions au Pont de Brotonne ou à la statue de Victor Hugo, nous étions ravis ! Heureusement, j’avais un grand plaisir à être sur l’eau, car l’aspect glisse était plutôt un peu brutal. Un rameur (Jean-Pierre) a atterri sur les genoux de celui qui était derrière lui… Notre 1ère grande sortie a été jusqu’à la petite cale de la Mailleraye, j’étais en 4 de pointe avec François N et sa fille Chloé ! Dans les années 90, nos enfants ados ramaient presque tous, c’était très familial. Les 3 nôtres (Guillaume, Etienne et Damien), ceux de François N (Chloé et Martin), les 2 filles de Daniel et Pascale (qui habitent près du club) et d’autres jeunes de Caudebec, puis les enfants de Martine et de Marie-Sylvie… Mes plus beaux souvenirs de glisses d’aviron : le tour du golfe du Morbihan en plein courant et la première remontée Honfleur-Caudebec en partant de la plage d’Honfleur en moins de 3h par marée de 120… et aussi avec une « championne américaine » en stage d’arts au musée de Caudebec, qui m’a appris la glisse et la technique, et la transpiration ! François a adoré l’embarquement sur la plage d’Honfleur en début de marée montante (nous étions plus haut que la Seine, avec une cascade au rail entre la plage et la Seine), la bucolique descente de la Risle et les 4 ou 5 traversées de Paris.
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Nicolas BARRAY, il y a 4 ans | |
Merci Catherine c'est vrai que c'est une chance de pouvoir ramer sur la Seine et je sais combien elle est imortante pour toi qui a pratiquement été baptisé avec son eau.
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Catherine GUILLEMARD, il y a 4 ans | |
Je suis dans la catégorie désastreuse de ceux qui ont commencé trop tard, lorsqu'il a fallu arrêter de courir. A ce handicap s'ajoute une nature peu docile, pas très douée pour le sport collectif. Je remercie d'autant plus le club qui me tolère encore car ramer sur la Seine est pour moi un grand plaisir. Lorsque j'étais enfant, beaucoup de Villequiérais avaient leur petite barque. Nous, non. On avait un vélo qui était notre unique moyen de déplacement et lorsqu'on longeait la Rançon avec ma mère, je m'imaginais avancer sur la rivière. On avait 13 km à faire et lorsqu'on arrivait à une route nouvellement goudronnée et que ma mère appelait "les 7 km", elle disait d'un ton plein d'entrain : "ça y est, on est aux 7 km !" Mais là, on quittait la Rançon et ce n'était pas plus facile. Maintenant que je sais compter, je vois bien que ça faisait encore un km de plus. Du coup, je suis restée un peu méfiante quant aux promesses : "Mais, non, on ne va pas faire d'exercices, mais non on ne va pas loin !" Lorsque je suis sur la Seine, je réalise mon rêve d'enfant et le club est tellement sympa et chaleureux que j'essaie de suivre et je me dis que même si ça ne me fait pas beaucoup progresser d'un point de vue technique, au moins je progresse en esprit de coopération.
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Nicolas BARRAY, il y a 4 ans | |
Hiver 82, premiers coups de rame à la société havraise de l'aviron. Le club est à Harfleur au bord de la rivière Lézarde qui rejoint le canal de Tancarville. Les péchines sont amarées le long des berges. Dominique me met dans un bateau, c'est un "as" vieux bateau en bois à clins. Je suis sur l'eau, je dois me débrouiller seul. Je tape dans les berges , je marache les mains, je fais des fausses pelles mais je reste sur l'eau. Je ne suis pas fier à côté des péniches mais malgré les difficultés d'apprentissage , l'aviron me plaît tout de suite. Viendront bientôt les sorties en yolette avec les autres petits nouveaux: Christophe, David, Michel, Eric.. Alain et Denis se relaient à la barre pour nous apprendre à ramer ensemble. Pour rejoindre le canal, il faut passer sous le pont basculant . Pour passer, il faut se coucher , les armatures du pont métallique rasent nos mains, les voitures passent au dessus de nous sur les grilles de la chaussée. C'est impressionnant, le barreur doit viser juste car il y a très peu de place. Les sorties s'allongent aux fils de nos progrès. Je découvre le canal.L'eau est rouge, fumante aux sorties d'eau de la rafinerie, ça pu souvent et c'est bruyant. Les moules et les méduses résistent dans cet univers industriel. Avec les exercices répétitifs: bras seuls, bras tronc, 1/ 4 de sellette, au carré... viennent les cloques. Après arriveront la sensation de glisse et goût de l'effort. Avec les copains ont s'amusent bien. Nous sommes peu encadrés, nous faisons pas mal de bêtises. L'hiver on part faire des glissades sur les plans d'eau gelés, l'été on plonge d'un pont dans le canal, bataille d'eau au club, viste d'une maison en ruine... Les entraînements et les rigolades forgent un esprit d'équipe indispensable à l'aviron. Je rame les mercredis et samedis après-midi et les dimanches matins par tout les temps. Parfois la Lézarde gèle un peu, les doigts sont gelés sur les manchons en bois.Parfois il faut affronter la tempête dans la grande ligne droite du canal. Celà nous forme et nous endurcit pour les futures régates et le championnat de France à Mâcon. Les petits gars du Havre vont jusqu' en demi-finale. Ils manquent de très peu la finale. Il faudra une photo finish pour connaître les qualifiés. La qualification c'est jouée à une demi-boule! Voilà à vous de raconter vos débuts, des anecdotes, vos sensations...
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