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Caudebec /Hénouville

Publié il y a 3 jours par

Caudebec /Hénouville

Samedi 19 octobre, grandes marées, les Caudebecquais profitent du fort courant montant pour rallier Hénouville à la rame.

Il fallait être motivé pour affronter la pluie incessante mais rien ne décourage les rameuses et rameurs de l'ACVS !

Gwen, Claire et Fred ont déposés la remorque et deux voitures à l'arrivée pour rapatrier les équipages et les coques.

La Seine gonfle, le jus arrive, coefficient de marée de 112 ça pousse fort ! Les 2 yolettes et le double sont mis à l'eau, c'est parti pour 38 km à la rame. La Seine est calme jusqu'au pont de Brotonne, mais ensuite cap au sud et là le vent de face affronte le fort courant ce qui lève des vagues. Les rameurs n'ont pas froid mais les barreurs se recroquevillent sous leurs capuches pour affronter les éléments. Les kilomètres défilent, les équipages passent devant La Mailleraye, la grue de Fred, Yainville et Heurteauville.Voilà déjà les ruines de l'abbaye de Jumièges qui apparaissent dans les brumes sous un ciel noir après 15 kilomètres à pousser sur les jambes et tirer sur les bras. Les bateaux enquillent la boucle de Jumièges avec une Seine plus calme mais un cargo vient avec ses vagues perturber momentanément notre plan d'eau. C 'est le plus beau paysage de notre parcours qui s'offre à nous.Sur la rive gauche nous voyons les coteaux du Landin avec la forêt, les falaises et le château du Landin. Sur la rive droite défile le Conihout de Jumièges avec les vergers et les belles bâtisses.  Malgré le mauvais temps c'est très beau , l'ambiance automnale avec les ocres des feuillages, le blanc du calcaire, les gris et noirs des nuages et les bancs de brumes accrochés au cimes des arbres donnent une au paysage une belle ambiance. 

Les bateaux glissent sur l'eau. A chaque coup de pelle, il faut déplacer le poids du bateaux et des rameurs contre la résistance de l'eau , les équipiers ne mollissent, ils poussent sur les jambes et accélèrent les bras puis laissent glisser les coques entre chaque coup. Une vingtaine de coup par minute, pendant trois heures, même avec le courant pour, il faut le faire !  Nous quittons les reliefs de la vallée pour entrer dans un paysage ouvert, avec des plages de graviers, le château d'Yville au loin et la villa du Brésil. C est une longue ligne droite de sept kilomètres jusqu'à Duclair. Elle nous a déjà joué des mauvais tour lorsque le vent est fort. Mais cette la déesse Séquana est avec nous, le fleuve est parfaitement calme. Les vêtements sont transpercés par la pluie, tous les cinq kilomètres nous changeons de barreur. Ca fait du bien de ramer après avoir eu froid à la barre. Le changement de barreur sur l'eau est une opération délicate. Le barreur se fait tout petit devant la nage, puis le rameur qui va prendre la barre, marche à quatre patte sur les plats bords en enjambant les coéquipiers. Le barreur à son tour joue à saute mouton pour rejoindre sa place. Le reste de l'équipage stabilise le bateau en gardant les avirons bien à plat. Cette opération au milieu de la Seine est souvent l'occasion de bien rigoler. Le côté position du kamasutra sur l'eau est très comique. 

Voici Duclair et son grand bac, nous sommes bientôt arrivé, nous allons entamer la boucle de Roumare. Encore 8 kilomètres, la pluie nous accompagne toujours mais la Seine est calme, nous ne pouvons pas tout avoir. Nous arrivons la base de de voile d'Hénouville, c'est la fin du périple, tout c'est bien passé, belle balade. Reste à ranger les trois bateaux sur la remorque, avec le fatigue et le froid ce n'est pas le plus facile. Mais bien que l'on sente l'envie de tous de se mettre au sec tout le monde se bouge pour démonter et charger les bateaux. Il faut dire que ce n'est pas facile de manipuler une yolette de 90 kilo et 11 mètres de long après 38 kilomètres d 'aviron.

Et voilà direction le club, où il faut décharger et monter les bateaux. Nous avons fin et froid. Mais nous sommes tous heureux de cette sortie. Nous partageons notre repas bien mérité après une bonne douche chaude. 

Merci aux organisateurs et aux rameurs  pour ce bon moment sur l'eau et au club. 

 

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